dimanche 31 janvier 2010

La Religion

1) Quelle est l'importance de la religion pour les Quebecois ? Pourriez-vous trouver des scenes importantes qui soulignent vos idees ?

Dans Maria Chapdelaine, c’est évident que la religion est essentiel pour les Québécois. Le livre commence devant une église, qui représente la religion aussi bien que la communauté. Dans un sens, l’église représente la culture : c’est les personnes qui habitent près de l’église qui sont les sédentaires ; les nomades ne peuvent pas y aller assez souvent. Le fait que la famille Chapdelaine ne peut pas aller à l’église souvent rendent le père Chapdelaine anxieux : « Peut-être que de ne pas pouvoir faire notre religion tous les dimanches, ca nous empêche d’être aussi chanceux que les autres » (29).

Cette crainte du père est montré encore à la mort de François ; le père suggère subtilement que c’était à cause du fait que François n’était pas assez religieux que Dieu lui a punit : « Nous ne sommes que de petits enfants… Il y en a qui se croient pas mal forts et qui pensent qu’ils peuvent se passer de l’aide du bon Dieu » (119). Mais cette suggestion énerve Gagnon qui répète quelques fois que Paradis était un bon homme.

Les Chapdelaines croient que Dieu a le pouvoir complète, et c’est lui qui décide l’avenir. Quand Maria veut l’aide avec l’avenir elle fait une mille Ave : elle le fait encore après François est mort. Le Narrateur nous dit au début que la religion est extrêmement importante pour les Québécois:
« O Dieu redoutable des Ecritures que tous ceux du pays de Québec adorent sans subtilité ni doute, toi qui condamnas tes créatures à gagner leur pain a la sueur de leur front, laisses-tu s’effacer une seconde le pli sévère de tes sourcils, lorsque tu entends dire que quelques-unes de ces créatures sont affranchies, et qu’elles sont enfin a leur aise ? » (42)

Les Québécois adorent Dieu « sans subtilité ni doute, » mais dans cette citation, il y a aussi une condamnation de Dieu. Le Narrateur veut savoir pourquoi Dieu est cruel. Apres Maria découvre que François est mort, elle veut savoir aussi pourquoi Dieu est cruel, et elle questionne Dieu. Mais après, elle a peur qu’elle était « impie » (123).

Maria est croyante, mais je crois que le Narrateur question la sagesse de ses croyances. Par exemple, l’image du curé est une représentation un peu négative d’un homme religieux. Au diner, le curé semble être plus intéressé à l’agricole qu’à la religion : « un des paysans se souvenait du lieu et émettait quelque réflexion pieuse que les prêtres accueillaient avec des hochements de tete brefs et des « Oui ! oui ! » un peu distraits » (127). Peut-être que le narrateur question si c’est sage d’être si religieuse. Le narrateur insinue que Maria ne peut pas voir la réalité: « Même ses mains [le curé], dispensatrices de pardons miraculeux, étaient des mains de laboureur…Mais Maria ne voyait en lui que le prêtre, le curé de la paroisse clairement envoyé par Dieu pour lui expliquer la vie et lui montrer le chemin » (128). Maria voit ce qu’elle veut, un homme miraculeux, mais pas le vrai curé.

mardi 26 janvier 2010

Maria Chapdelaine

1) Comment est-ce que ce livre est en quelque sorte le livre "par excellence" de cette ideologie ?

Un des buts pour des auteurs de la littérature du terroir est «émouvoir le lecteur par la représentation d'une vie ardue mais libre». Je crois que ce but est évident dans Maria Chapdelaine. Les gens se plainent de la difficulté de la terre ; en fait, c’est « l’éternelle lamentation canadienne ; la plainte sans révolte contre le fardeau écrasant du long hiver » (40). Mais c’est aussi clair que le terroir sauvage donne la liberté et même l’extase : « elle célébra la beauté du monde telle qu’elle la comprenait : non pas la beauté inhumaine…mais la beauté placide et vraie de la campagne au sol riche » (59-60). Pour la mère Chapdelaine, c’est la terre canadienne qui est le plus belle, et elle est euphorique quand elle voit ses hommes qui travaillent la terre.
Le livre est ancré dans la terre. Comme la présentation expliquait, la nature reflète des émotions des personnages.

2) A votre avis, pourquoi est-ce que Louis Hemon a choisi une femme comme son personnage principal, surtout pour un texte qui represente la culture quebecoise de son epoque ?

Maria est dans une position particulière comme femme à cette époque. Peut-être qu’un homme a un choix entre une vie sédentaire et une vie nomadique, mais elle n’a pas vraiment un choix entre des vies : elle a un choix entre des hommes. Son mari peut choisir sa vie, et puis elle peut vivre par procuration à travers son mari.
La mère Chapdelaine était en face de ce même choix quand elle s’est mariée. Elle est vraiment heureuse quand elle voit son marie qui travaille la terre : elle vit par procuration à travers son mari.
Puisque Maria est dans une position spectatrice, elle est comme le lecteur ; elle doit regarder la vie des hommes, comme les lecteurs doivent regarder les vies des personnes dans le livre.
Maria est un peu passive : elle attend, mais elle ne fait pas beaucoup d’autre. Son seul pouvoir est son choix d’un mari, et même ce choix est enlevé. Donc, peut-être qu'elle est une métaphore pour le pouvoir de la nature. Les Canadiennes sont à la merci de la nature, et elle est à la merci non-seulement de la nature, mais des hommes aussi.