1) Comment est-ce que ce livre est en quelque sorte le livre "par excellence" de cette ideologie ?
Un des buts pour des auteurs de la littérature du terroir est «émouvoir le lecteur par la représentation d'une vie ardue mais libre». Je crois que ce but est évident dans Maria Chapdelaine. Les gens se plainent de la difficulté de la terre ; en fait, c’est « l’éternelle lamentation canadienne ; la plainte sans révolte contre le fardeau écrasant du long hiver » (40). Mais c’est aussi clair que le terroir sauvage donne la liberté et même l’extase : « elle célébra la beauté du monde telle qu’elle la comprenait : non pas la beauté inhumaine…mais la beauté placide et vraie de la campagne au sol riche » (59-60). Pour la mère Chapdelaine, c’est la terre canadienne qui est le plus belle, et elle est euphorique quand elle voit ses hommes qui travaillent la terre.
Le livre est ancré dans la terre. Comme la présentation expliquait, la nature reflète des émotions des personnages.
2) A votre avis, pourquoi est-ce que Louis Hemon a choisi une femme comme son personnage principal, surtout pour un texte qui represente la culture quebecoise de son epoque ?
Maria est dans une position particulière comme femme à cette époque. Peut-être qu’un homme a un choix entre une vie sédentaire et une vie nomadique, mais elle n’a pas vraiment un choix entre des vies : elle a un choix entre des hommes. Son mari peut choisir sa vie, et puis elle peut vivre par procuration à travers son mari.
La mère Chapdelaine était en face de ce même choix quand elle s’est mariée. Elle est vraiment heureuse quand elle voit son marie qui travaille la terre : elle vit par procuration à travers son mari.
Puisque Maria est dans une position spectatrice, elle est comme le lecteur ; elle doit regarder la vie des hommes, comme les lecteurs doivent regarder les vies des personnes dans le livre.
Maria est un peu passive : elle attend, mais elle ne fait pas beaucoup d’autre. Son seul pouvoir est son choix d’un mari, et même ce choix est enlevé. Donc, peut-être qu'elle est une métaphore pour le pouvoir de la nature. Les Canadiennes sont à la merci de la nature, et elle est à la merci non-seulement de la nature, mais des hommes aussi.
mardi 26 janvier 2010
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