J’ai trouvé la conversation avec Susan Poulin pertinente de nos discussions du semestre. C’était intéressant de voir ses idées sur la langue. Elle avait un bon point que pour les autres immigrés, comme les Italien-American, ce n’est pas nécessaire de garder la langue pour garder la culture. Donc, pourquoi est-ce qu’on pense que c’est nécessaire de garder la langue française de garder l’identité Franco-Américain ? Je me demande si c’est le fait que les Franco-Américains ont souffert plus de discrimination ? Parce que ils n’ont pas la fierté de leur héritage, l’identité franco-américaine est disparue dans un sens. Donc, c’est la langue qui peut plutôt les réunir, parce que c’est l’élément qui les distingue. (En fait, je ne sais pas si les Italien-Américains ont souffert de la discrimination aussi ou pas).
lundi 26 avril 2010
Susan Poulin
mardi 20 avril 2010
Deux Questions
D’où vient le personnage d’Ida ? Elle est un mélange de personnes que vous connaissez ? Comment est-ce qu’Ida est similaire à Susan ? Dans quel sens est-ce qu’Ida représente l’esprit Franco-américain et comment est-ce que l’identité Franco-Américain définie vos représentations ?
Il me semble que toutes vos représentations sont en anglais—est-ce que vous avez le désir de faire une représentation en français ? Est-ce qu’Ida et/ou vous parlent français ?
mardi 13 avril 2010
L’indépendance des femmes
Si on allait ecrire une redaction sur ce livre, sur quel sujet ecririez-vous ? (Qu'est-ce qui vous interesse le plus de ce livre ? Comment est-ce que cela se manifeste dans le livre ?) Quelle est son importance (le sujet que vous avez choisi) pour le contexte de la Franco-Americanie ?
Si j’allais écrire sur ce livre, j’écrirais sur la nouvelle indépendance de la femme et le contraste entre l’indépendance et la nécessité de la famille. Rose-Aimée est une fille très indépendante—en fait, on peut dire que c’est la caractéristique qui la définie. C’est à la différence de sa mère, mais c’est aussi la même de sa mère. Eglantine trouve le bonheur de la communauté de sa famille. « La famille était, pour Eglantine, la source de son énergie et sa force » (203). Mais, dans un sens, Eglantine est moins indépendant : elle déménage souvent parce que son mari le veut. Elle dit qu«’il faut qu’une femme suive son mari » (216). Elle est peut-être servile envers son mari, mais elle a aussi un type d’indépendance. Rose-Aimée explique qu’Eglantine « s’est donnée aux autres. Une vie pour sa famille, pour les autres…un rêve réalisé » (250). Sa famille vive aux dépends d’elle. Donc, je suppose que cela est l’indépendance parce que les autres dépendent d’elle. Mais cette indépendance est toujours un peu lié à une soumission de son mari.
Par contraste, dès que possible, Rose-Aimée veut travailler. Elle trouve le bonheur de son travail. Elle adore sa famille aussi, mais c’est « le travail manuel [qui] constituait pour elle la réalisation de la personne humaine » (228). Elle veut travailler et ne pas vivre aux dépends des autres. (Eglantine doit vivre aux dépends de son mari et ses enfants, parce qu’ils gagnent de l’argent). Rose-Aimée représente une nouvelle femme et un nouveau type d’indépendance pour les femmes. Rose-Aimée se trouve face aux problèmes, parce que le désir d’être indépendant n’est pas quelques choses pour une femme—comme les autres la rappellent souvent.
Pour les Francos, l’indépendance est essentielle. Comme l’indépendance définie Rose-Aimée, l’indépendance définie les Franco-Américains. Les Francos sont « trop indépendants pour dépendre de quiconque, sauf de la famille » (195). Mais cette indépendance est considérée plus appropriée pour les hommes. Aurélien a un « rêve d’indépendance » (205). Et il « n’a pas besoin de vivre aux dépens des femmes » (189). (Ce qui est ridicule étant donné qu’il habite déjà aux dépens de sa femme et sa fille). Aurélien pense aussi qu’un homme « pourrait faire mieux qu’une femme » (188). Il questionne le désir de Rose-Aimée de trouver un autre emploi. L’indépendance de Rose-Aimée est encore découragée quand elle proteste son traitement dans l’usine (j’ai adoré cette partie). Un homme l’a dit : « C’est pas l’affaire des femmes de nous dire quoi faire la belle…Une vraie femme fait son job et s’tient tranquille » (231).
Même si les Francos valorisent l’indépendance (ou l’indépendance pour les hommes), à la fin, une autre perspective est montrée : « Y a personne qui est vraiment indépendant de toute. On vit aux dépens de tout l’monde » (235). Quand Rose-Aimée devient malade, elle le trouve difficile de vivre aux dépends de sa famille. Le père Huard l’avertie : « Refuse pas l’amour et les soins de ta famille par orgueil seulement. T’en fais pas trop avec c’t’idée d’indépendance » (261). Je suis pas sure, mais peut-être son indépendance devient son défaut fatal ??
dimanche 28 mars 2010
Redaction 2
On s’exprime différemment en anglais et en français :
La langue est une façon de penser. Si on perd ca, on perd plus qu’un outil pour communiquer, on perd des traditions, on perd une façon de chanter, d’aimer, de célébrer :
« Mais quand on doit rire, c’est en quelle langue qu’on rit ? / Et pour pleurer, c’est en quelle langue qu’on pleure ? »
Cette phrase indique qu’une langue est une vie. On ne vit pas le même en anglais qu’en français ; c’est différent, parce que la langue est la culture.
« J’étais enfant d’Acadie, de lignée et de langues françaises, et je voulais vivre dans ma peau » (122). Elle ne peut pas être elle-même parce qu’elle ne parle pas sa propre langue.
Maillet dit que « Chaque peuple a ses subtilités » (100). Il n’est pas possible de comprendre complètement une autre langue et tous des subtilités de langue si on n’est pas élevé dans cette langue. La langue est une partie intégrale de l’identité. Si on n’est pas capable de s’exprimer complètement on perd l’identité. La capacité de trouver ces subtilités, de façonner des nouveaux mots, et de plaisanter envers la langue, est une façon nécessaire pour trouver l’identité. Et les générations qui suivent ? Les générations qui connaissent l’anglais depuis leur enfance ? Qui est né aux Etats-Unis ? Ils ont perdu une partie de leur culture. Les chansons, les plaisanteries, les mots d’amour en français sont tous une partie de l’identité que cette nouvelle génération ne peut pas comprendre.
La culture acadienne—on peut la garder seulement dans la langue :
« L’Acadie est encore là. Du moins un groupe ethnique descendant d’une même souche vit dans un cadre déterminé et parle les mêmes mots avec la même lente intonation qui le trahit a tout coup. Pour combien de temps encore ? L’exode est-il vraiment commencé ? » (101).
C’est seulement un exode au moment où les Acadiens oublient le français. Ils ont connu un exode physique, mais si les Acadiens gardent la langue, l’exode ne sera pas un exode de l’esprit ou des cœurs. Les Anglais avaient déchiré la communauté acadienne, ce qui montre que c’est possible d’enlever des éléments matériels. Cependant, il n’est pas vraiment possible d’éliminer avec force la langue. On peut avoir honte de la langue ; on peut être discriminé envers à cause de la langue qu’on parle, mais on peut choisir si on va laisser tomber la langue ; c’est un choix. Et Maillet ne veut pas que les Acadiens choisissent de le laisser tomber. Acadie est un lieu de mémoire, ce n’est pas un lieu physique. Donc, il faut garder les éléments de la culture qui ne sont pas physiques non plus : il faut garder la langue. L’Acadie existe encore grâce à la langue. La langue est la seule chose qui reste : « l’Acadie n’est pas un territoire juridique ; n’est-ce pas une ancienne colonie rayée de la carte…juridiquement parlant, elle n’est rien » (96). Les Acadiens qui étaient dispersé, qui ont perdu leur terre et leur communauté, ne peuvent pas perdre leur langue.
« La langue, c’était tout ce qui nous restait, à nous, pour nous distinguer, nous affirmer, apprendre à être…ce qu’on appelle aujourd’hui la recherche de l’identité. Précisément, c’est dans mon identité qu’on m’avait atteinte ce jour-là, et blessé, presque annihilée. Alors du fond de mon être, porteur des espoirs et des rêves de dix générations d’ancêtres déportes, ballottes, chasses dans les bois et isolés du reste du monde…Arrêtez ! ca suffit ! nous sommes vivants ! » (123). La langue et la culture sont la même : la langue, l’oralité, l’histoire sont tous une partie de la culture et la même que la culture. Sans sa propre langue elle est sans sa propre culture.
dimanche 21 mars 2010
Les Franco-Americaines
1) Comment est-ce que les Petits Canada (et les communautes franco-americaines aujourd'hui) semblent similaires aux communautes cadiennes en Louisiane (formation, histoire, raisons pour l'immigration, statut de la langue francaise, etc) ?
Ce qui est similaire pour les deux groupes est que les communautés dispersés de leur pays natal, ont reformé dans les mêmes groupes aux Etats-Unis. Donc en Louisiane les Cadiens « feront une ‘nouvelle Acadie’ » (19) et en Nouvelle-Angleterre, les Franco-Américaines « commencent à se regrouper dans un type de quartier auquel ils donnent le nom de ‘Petit Canada’ » (63). C’était le même groupe dans un pays différent. Et parce que c’est les mêmes personnes avec la même langue, les groupes sont proches et interdépendant. De plus, la langue se figure fortement dans l’histoire des deux groupes. Etant donné que les Cadiens et les Franco-Américaines parlent une langue minoritaire, ils avaient peur de perdre leur identité s’ils perdent leur langue. Pour les Franco-Américaines en Nouvelle-Angleterre, la langue était liée à la foi aussi : ils craignaient s’ils perdaient la langue ils perdraient la foi catholique. Dans les deux régions, il y avait les lois « qui oblige ses écoles à enseigner en anglais » (72). Les deux groupes souffraient parce qu’ils se sentaient inférieure à cause du fait qu’ils ne pouvaient pas parler l’anglais.
2) En quoi sont-ils uniquement "franco-americains" (et ainsi differents des Cadiens) ? Quelle est la situation de la langue francaise aujourd'hui dans les commuanutes franco-americaines ?
Les Cadiens sont les personnes qui viennent spécifiquement de l’Acadie. Les Franco-Américaines viennent du Québec ou de l’Acadie (et, je pense, les personnes avec les autres origines franco aussi ?) Le terme « franco-américaine » était formé parce que les Franco-Américaines voulaient montrer leurs deux identités : rester fidele à la culture française, mais montrer qu’ils sont aussi Américaines.
Aujourd’hui, ni les Petit-Canadas, ni plusieurs institutions qui promouvaient la langue française n’existent plus. Les communautés franco-américaines se concentrent plus sur l’ « histoire personnelle » que sur la langue française. La langue est enseignée dans les écoles, mais, même si beaucoup de personnes s’identifient comme Franco-Américaines, la langue française est parlé de moins et moins.
dimanche 28 février 2010
La langue, l’identité, l’Acadie
La langue française représente les Acadiens. C’est ce qu’ils distinguent. La langue représente la tradition parce que les Acadiens continuent de parler le français même quand les écoles ne l’enseignent pas (comme dans le conte « Ce Jour-La »). Elle représente l’isolation du peuple parce que la langue ne changeait pas depuis le Moyen Age. Elle représente les « nuances » et les « subtilités » des Acadiens. Elle représente la liberté : « une langue qui n’avait pas encore été codifiée par les académies, pas encore été traitée en laboratoire » (129). La langue représente l’Acadie et l’endurance de peuple : « L’Acadie est encore là. Du moins un groupe ethnique…[qui] parle les mêmes mots avec la même lente intonation qui le trahit a tout coup…L’exode est-il vraiment commencé ? » (101). L’Acadie existe encore grâce à la langue ; c’est pourquoi la langue est si importante pour Maillet, et pourquoi elle l’adresse dans tous ses contes.
La langue est l’identité. Dans « Ce Jour-La, » la narratrice n’est pas permise d’avoir sa propre identité parce qu’elle n’est pas permise de parler sa propre langue : « J’étais enfant d’Acadie, de lignée et de langues françaises, et je voulais vivre dans ma peau » (122). Elle se rend compte que c’est la langue qui la donne de l’identité : « la langue, c’était tout ce qui nous restait, à nous, pour nous distinguer, nous affirmer, apprendre à être…ce qu’on appelle aujourd’hui la recherche de l’identité » (123). La langue est tous qui restent comme identité Acadienne. La langue et la culture sont la même : la langue, l’oralité, l’histoire sont tous une partie de la culture et la même que la culture. Sans sa propre langue elle est sans sa propre culture.
mardi 23 février 2010
Le symbole de l’Acadie : Evangeline
Quelle sorte de symbole est-ce que l'histoire (la legende) d'Evangeline represente pour les Acadiens ? Comment est-ce que ce poeme (et son histoire) a influence la litterature et/ou la culture (a)cadienne ?
dimanche 21 février 2010
Evangeline
Je vois beaucoup de similarités entre ce poème et le livre Maria Chapdelaine. Encore, la religion est essentielle pour les Acadiens. L’église est un centre pour la communauté, et le prêtre est respecté. Les Acadiens ont une croyance complète, et cette croyance leur donne de la paix. Ils sont décrits comme « pious Acadian peasants. »
Les Acadiens ne sont pas riches, mais parce qu’ils ont la communauté, l’argent n’est pas important : « There the richest was poor, and the poorest lived in abundance. » Ils travaillent avec la terre, et la majorité d’images sont de la nature. La nature est un caractere dans le poème : elle est personnifiée tout le temps. Peut-être que ca montre que les Acadiens comprennent le monde du point de vue de la nature.
Dans les premières strophes du poème, les Acadiens eux-mêmes sont comparés à la nature : « Men whose lives glided on like rivers » et « Scattered like dust and leaves. » Les Acadiens sont la nature.
mardi 2 février 2010
L’ailleurs et les femmes.
1) Quelles images des "autres" (les Francais, les Etats-Unis, etc.) ressort(ent) de ces chapitres ? Qu'est-ce que l'"ailleurs" represente ?
Les autres sont vraiment les autres—les personnes très différents qui les Canadiennes n’arrivent pas à comprendre. Les trois Français qui avaient acheté la terre de Lorenzo, sont toujours appelés « les Français. » Le fait qu’ils sont identifié par leur pays, et pas par leurs noms individu indique qu’on est plus une partie de la culture qu’on est un individu.
Même si les paysans sont « simple » et mal éduqué, c’est plus difficile de faire le travail d’un paysan canadien. Leur travail est presque impossible d’apprendre : « Ils [les Français] étaient trop différents pour imiter les Canadiens » (137). Mais c’est plus facile pour les Canadiens à s’adapter à une autre vie. Lorenzo adore sa vie aux Etats-Unis, où il ne doit pas travailler avec la nature.
Cette vie complètement différente est considéré comme une vie merveilleux : « leur présence [les trois Français] simultanée dussent naturellement jaillir des récits merveilleux, des descriptions de contrée lointaines aux mœurs étranges » (134).
2) Reflechissez au personnage de Maria--ses choix dans la vie, ses devoirs, son avenir, etc--et comment et represente la femme quebecoise traditionnelle. Qu'est-ce qu'Hemon veut dire a ses lecteurs a propos de la femme au Quebec ?
Il me semble qu’Hémon pense que Maria est la femme parfaite—une femme qui représente un temps plus simple. Le narrateur devient un peu nostalgique quand il décrit la réponse de Maria aux jeunes hommes. Mais la raison pour laquelle les hommes aiment Maria est grâce à « la beauté de son corps » (152). Elle est l’objet que les hommes regardent : « Tous les regards convergèrent sur Maria » (74). Le mot « regard » est utilisé tout le temps quand le texte parle de Maria. Elle est là pour le regard.
La première mention de Maria est à travers des regards des hommes : « --Et la créature qui est avec lui, c’est sa fille, eh ? Maria…Les regards curieux s’étaient tournés vers le haut du perron » (24-25). Ce mot « créature » indique qu’elle est un peu comme un animal—une idée soulignée quand le narrateur dit : « jeunes hommes…s’approchaient-ils d’une fille aux hanches larges et à la poitrine forte pour offrir et demander » (152). Maria n’est pas seulement jolie, mais elle a les « hanches larges » et « la poitrine forte. » Elle se reproduira.
Maria ne dit rien ; elle habite dans sa tête. En fait, elle a beaucoup à dire, mais elle le dit à elle-même. Mais le narrateur aime cet aspect aussi. Maria est « patiente, calme, muette » (152).
dimanche 31 janvier 2010
La Religion
Dans Maria Chapdelaine, c’est évident que la religion est essentiel pour les Québécois. Le livre commence devant une église, qui représente la religion aussi bien que la communauté. Dans un sens, l’église représente la culture : c’est les personnes qui habitent près de l’église qui sont les sédentaires ; les nomades ne peuvent pas y aller assez souvent. Le fait que la famille Chapdelaine ne peut pas aller à l’église souvent rendent le père Chapdelaine anxieux : « Peut-être que de ne pas pouvoir faire notre religion tous les dimanches, ca nous empêche d’être aussi chanceux que les autres » (29).
Cette crainte du père est montré encore à la mort de François ; le père suggère subtilement que c’était à cause du fait que François n’était pas assez religieux que Dieu lui a punit : « Nous ne sommes que de petits enfants… Il y en a qui se croient pas mal forts et qui pensent qu’ils peuvent se passer de l’aide du bon Dieu » (119). Mais cette suggestion énerve Gagnon qui répète quelques fois que Paradis était un bon homme.
Les Chapdelaines croient que Dieu a le pouvoir complète, et c’est lui qui décide l’avenir. Quand Maria veut l’aide avec l’avenir elle fait une mille Ave : elle le fait encore après François est mort. Le Narrateur nous dit au début que la religion est extrêmement importante pour les Québécois:
« O Dieu redoutable des Ecritures que tous ceux du pays de Québec adorent sans subtilité ni doute, toi qui condamnas tes créatures à gagner leur pain a la sueur de leur front, laisses-tu s’effacer une seconde le pli sévère de tes sourcils, lorsque tu entends dire que quelques-unes de ces créatures sont affranchies, et qu’elles sont enfin a leur aise ? » (42)
Les Québécois adorent Dieu « sans subtilité ni doute, » mais dans cette citation, il y a aussi une condamnation de Dieu. Le Narrateur veut savoir pourquoi Dieu est cruel. Apres Maria découvre que François est mort, elle veut savoir aussi pourquoi Dieu est cruel, et elle questionne Dieu. Mais après, elle a peur qu’elle était « impie » (123).
Maria est croyante, mais je crois que le Narrateur question la sagesse de ses croyances. Par exemple, l’image du curé est une représentation un peu négative d’un homme religieux. Au diner, le curé semble être plus intéressé à l’agricole qu’à la religion : « un des paysans se souvenait du lieu et émettait quelque réflexion pieuse que les prêtres accueillaient avec des hochements de tete brefs et des « Oui ! oui ! » un peu distraits » (127). Peut-être que le narrateur question si c’est sage d’être si religieuse. Le narrateur insinue que Maria ne peut pas voir la réalité: « Même ses mains [le curé], dispensatrices de pardons miraculeux, étaient des mains de laboureur…Mais Maria ne voyait en lui que le prêtre, le curé de la paroisse clairement envoyé par Dieu pour lui expliquer la vie et lui montrer le chemin » (128). Maria voit ce qu’elle veut, un homme miraculeux, mais pas le vrai curé.
mardi 26 janvier 2010
Maria Chapdelaine
Un des buts pour des auteurs de la littérature du terroir est «émouvoir le lecteur par la représentation d'une vie ardue mais libre». Je crois que ce but est évident dans Maria Chapdelaine. Les gens se plainent de la difficulté de la terre ; en fait, c’est « l’éternelle lamentation canadienne ; la plainte sans révolte contre le fardeau écrasant du long hiver » (40). Mais c’est aussi clair que le terroir sauvage donne la liberté et même l’extase : « elle célébra la beauté du monde telle qu’elle la comprenait : non pas la beauté inhumaine…mais la beauté placide et vraie de la campagne au sol riche » (59-60). Pour la mère Chapdelaine, c’est la terre canadienne qui est le plus belle, et elle est euphorique quand elle voit ses hommes qui travaillent la terre.
Le livre est ancré dans la terre. Comme la présentation expliquait, la nature reflète des émotions des personnages.
2) A votre avis, pourquoi est-ce que Louis Hemon a choisi une femme comme son personnage principal, surtout pour un texte qui represente la culture quebecoise de son epoque ?
Maria est dans une position particulière comme femme à cette époque. Peut-être qu’un homme a un choix entre une vie sédentaire et une vie nomadique, mais elle n’a pas vraiment un choix entre des vies : elle a un choix entre des hommes. Son mari peut choisir sa vie, et puis elle peut vivre par procuration à travers son mari.
La mère Chapdelaine était en face de ce même choix quand elle s’est mariée. Elle est vraiment heureuse quand elle voit son marie qui travaille la terre : elle vit par procuration à travers son mari.
Puisque Maria est dans une position spectatrice, elle est comme le lecteur ; elle doit regarder la vie des hommes, comme les lecteurs doivent regarder les vies des personnes dans le livre.
Maria est un peu passive : elle attend, mais elle ne fait pas beaucoup d’autre. Son seul pouvoir est son choix d’un mari, et même ce choix est enlevé. Donc, peut-être qu'elle est une métaphore pour le pouvoir de la nature. Les Canadiennes sont à la merci de la nature, et elle est à la merci non-seulement de la nature, mais des hommes aussi.